L’enfant intérieur : du concept à l’outil thérapeutique. Voici l’évolution du concept de l’enfant intérieur, depuis ses origines jusqu’à ses développements contemporains :
L’enfant divin de C.G. Jung
Le concept de l’enfant intérieur a évolué pour devenir un outil incontournable en thérapie, avec des racines remontant aux années 1940 lorsque le psychiatre suisse Carl Gustav Jung a introduit l’idée de l’enfant divin, un archétype porteur de transformation. Cette notion a été intégrée dans la psychologie analytique, avec le processus d’individuation visant à exploiter les capacités de transformation, notamment celles de l’enfant intérieur.
Le « moi vulnérable » de D. Winnicott
Dans les années 1950, Donald Winnicott a développé le concept du « moi vulnérable », soulignant les besoins d’amour, de sécurité et de reconnaissance de l’enfant. Ainsi, l’enfant intérieur représente notre part vulnérable et dépendante.
Les états du moi d’E. Berne : l’enfant, le parent et l’adulte
Au fil des décennies suivantes, ce concept a été exploré et enrichi. Dans les années 1960, il est apparu comme la part sensible et enfantine conservée en nous, parfois responsable de comportements immatures, et a été popularisé par Eric Berne dans l’analyse transactionnelle avec l’exploration des trois états du moi : le Parent, l’Adulte et l’Enfant. Dans les années 1980, Hal et Sidra Stone ont étendu cette notion en reconnaissant la présence de multiples sous-personnalités, avec leur méthode de Dialogue intérieur.
L’enfant intérieur de J. Bradshow
Parallèlement, le célèbre psychologue américain John Bradshaw a identifié les différentes étapes du développement de l’enfant intérieur et a mis en avant l’importance de comprendre à quel stade du développement nous avons pu nous couper de celui-ci. Sa méthode vise à réparer cette fracture pour libérer notre énergie créatrice.
En quoi l’enfant intérieur est-il un outil thérapeutique incontournable?
L’enfant intérieur incarne les expériences et les émotions de notre enfance qui continuent de résonner en nous, influençant notre perception actuelle du monde. Rétablir le lien avec notre enfant intérieur permet notre guérison et notre épanouissement, impliquant un processus de réconciliation et de réparation des blessures émotionnelles du passé.
Reconnecter avec son enfant intérieur permet de retrouver sa créativité, sa curiosité et sa spontanéité. Bien que ce processus puisse rouvrir des blessures d’enfance, cela en vaut la peine, car il nous permet de mieux gérer nos émotions, répondre à nos besoins et vivre une vie plus authentique et épanouissante.
