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Le rôle et le fonctionnement de l’inconscient individuel

Le rôle et le fonctionnement de l’inconscient individuel

Le psychisme est souvent représenté par un iceberg dont la petite partie émergée et visible représente le conscient et la plus grosse partie de celui-ci, invisible, représente l’inconscient. L’inconscient garde en mémoire nos souvenirs, nos connaissances et nos désirs refoulés par la conscience. Le processus de refoulement dont parle S. Freud permet de nous protéger et de nous maintenir en vie, en rendant nos désirs et nos forces pulsionnelles inaccessibles au conscient car ceux-ci sont jugés incompatibles à nos valeurs morales. Les éléments refoulés nous permettent ainsi de conserver un certain équilibre, jusqu’à ce qu’un événement vienne potentiellement perturber celui-ci. Un traumatisme refoulé perdure jusqu’à ce qu’il soit ramené à la conscience pour qu’il puisse y avoir guérison. La prise de conscience de ce traumatisme suffit parfois à rétablir l’équilibre. Il est également important de noter que l’inconscient ne prend pas en compte l’aspect temporel des événements. Les éléments refoulés d’un souvenir ou d’une expérience passée peuvent donc être associés à des situations présentes douloureuses et compliquées : Depuis quelques mois, je suis en arrêt-maladie pour épuisement physique, psychique et émotionnel. Je souffre également de troubles alimentaires. Ces troubles ont été déclenchés par un problème familial. Je ressentais une énorme culpabilité dont j’ai pris conscience durant les 3 stages en Art-thérapie. A l’adolescence, j’ai subi un traumatisme et cela a provoqué en moi de lourds troubles alimentaires. Le protocole de vie que j’ai mis en scène pour le 3ème stage en Art-thérapie m’a fait énormément de bien car cela m’a permis de prendre de la distance et de relier mon traumatisme d’enfance refoulé avec le problème familial actuel.

Deuxième topique de Freud

Dans sa deuxième topique, Freud introduit trois instances psychiques : le Moi, le Surmoi et le Ça. Le Moi s’est créé à partir du Ça au contact de la réalité extérieur. Le Moi est l’instance psychique consciente et joue le rôle d’interface avec le monde extérieur. Il répond au « principe de réalité » décrit par Freud.  Le Surmoi s’est formé par l’intériorisation des interdits parentaux et sociétaux. Ces interdits sont tellement intégrés qu’ils ne sont pas remis en question et parfois même ne sont pas conscientisés qu’ils viennent de l’extérieur. Le Surmoi est principalement inconscient. L’individu ignore qu’il est dans un processus de limitation et d’oppression. Il est son propre gendarme ou surveillant. C’est ce qui peut créer la névrose, car il y a une impossibilité de répondre à une pulsion.  La pression devient donc difficile à gérer. Selon S. Freud[1], il n’y a pas que les parents qui influencent le Surmoi de l’enfant. Le milieu social ainsi que les traditions (familiales, raciales, nationales, etc.) ont également un rôle important. Dans son livre  Abrégé de psychanalyse , S. Freud, explique que le point commun entre le Ça et le Surmoi est le rôle important du passé de ces deux instances psychiques : le Ça par l’hérédité et le Surmoi par les personnes environnantes (parents, éducateurs, etc.).  Le Moi est quant à lui principalement déterminé par ce que l’individu a lui-même vécu dans le présent. Le Ça représente « les autres éléments psychiques dans lequel le Moi se prolonge en se comportant d’une manière inconsciente ».[2] L’inconscient est séparé du conscient par une censure très forte. Dans son livre Le Moi et le Ça, S. Freud parle également d’un préconscient, qui se rapproche davantage du conscient car il regroupe des faits psychiques latents « non-dynamiques »[3] susceptibles de devenir conscients. L’inconscient répond au « principe de plaisir »[4]. Les représentations refoulées cherchent à se libérer pour répondre à ce principe : « les lois de l’inconscient ne sont pas droites, rigides et claires : elles sont, au contraire, dynamiques ». Les représentations refoulées exercent en effet une pression permanente sur le psychisme pour en être libérées. Le Ça et le Surmoi sont donc en confrontation et le Moi est amené à s’adapter en mettant en place des mécanismes de défense, à l’instar des mécanismes de fixation et de régression, pour se préserver des conflits entre les désirs du Ça et les interdits du Surmoi. Afin d’être pleinement satisfaits, les désirs ou pulsions doivent émerger vers la conscience et, pour passer la barrière de la censure, ils vont se déguiser pour ne pas être reconnaissables par la conscience. Ils vont se manifester de diverses manières telles que les rêves, les actes manqués et les lapsus. L’inconscient peut se manifester également par d’autres manières comme à travers des symptômes physiques, des attachements affectifs, etc. La satisfaction trouvée n’est que partielle mais celle-ci aide à réduire les névroses, pouvant tourner en psychoses et autres pathologies, en cas de non-satisfaction.

La sublimation

La sublimation est une autre manière d’exprimer des désirs inconscients. Ce processus montre que nous avons la capacité de contrôler nos désirs en les orientant vers un but plus élevé tel que l’art et l’éducation. Selon S. Freud, tout est sexuel, mais cela ne veut pas dire que tout a un but sexuel.  


[1] Freud S., Abrégé de psychanalyse, PUF, mai 2009

[2] Freud S., Le Moi et le Ça, Edition du Seuil, Septembre 2015, chapitre 1

[3] Par opposition au principe dynamique de l’inconscient

[4] Par opposition au principe de réalité dont répond le Moi (S. Freud)

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